vendredi 30 avril 2010

Coupe du Monde de Foutre : les Français tirent les premiers !

A la veille de la Coupe du Monde de Foutre qui se déroulera dans les quartiers chics de Johannesburg, l'équipe française de Foutre lâche déjà la purée.

En effet, à la stupéfaction générale des médias et des services de police, le célèbre hebdomadaire Paris-Scatch dévoile les dessous d'un juteux business de prostitution pour V.I.P. qui se déroulait dans la plus grande discrétion à quelques mètres seulement de la plus belle avenue du monde.

Contrairement à ce que l'on pouvait croire, ce n'était pas vraiment des expressos que l'on servait au Café Zarbi, un établissement très "sélect" sis au 69 rue du Four à Chibres, en plein "Triangle d'Or".

Selon les informations exceptionnelles révélées à un grand public abasourdi par un tel torrent de débauche et d'obscénité, il s'agissait plutôt de spécialités à l'ancienne, bien connues de certaines maisons avec pignon sur rut, telles que "La Chupa-Chups au Fromage", "La Brouette de Moules au Jus", "La Botte d'Asperges en Sauce Blanche" ou "La Dinde Fourrée au Sirop de Corps d'Homme".

Au cœur du dispositif, se trouve Cyprinette Kowabunga, une jeune femme au sourire radieux et à la langue bien pendue, qui semble sortir tout droit d'un jeu vidéo pour adolescents priapiques, ou d'une boutique Dolce & Gabbana un jour de soldes privés à Dubaï.

Trois des plus vigoureux membres de l'équipe de France de Foutre seraient impliqués dans cette affaire invraisemblable qui défraie la chronique, fait tourner les rotatives 24h/24 et nourrit abondamment les conversations anisées dans les bars-tabac-PMU du pays.

Cyprinette, connue pour la qualité de ses prestations sexuelles, les aurait délivrées à certains clients du Café Zarbi alors qu'elle redoublait sa classe de B.E.P. "Epilation Intime" au Collège Corinne Charby de Burnes-sur-Yvette, et qu'elle n'était pas majeure.

"Oui, et alors, il est où le problème ?" commentait hier Cyprinette sur Foune Radio, j'étais pas majeure, d'accord, mais comme les membres de l'Equipe de France de Foutre ont en général 14 ans d'âge mental, ça compense, vous trouvez pas ?"

samedi 24 avril 2010

Que penser des machines à baiser ?

Avec le retour des beaux jours, c'est un monde de désir et de volupté qui renait : tout refleurit, le soleil est de retour, le gai rossignol répond de son arbre au merle moqueur, les jours rallongent, les jupes raccourcissent, et les hommes se mettent tous plus ou moins efficacement à la recherche d'une partenaire sexuelle.

Malheureusement, un certain nombre d'entre eux n'y parviennent jamais, pour un ensemble de raisons extrêmement hétérogènes, qui peuvent être dues à des effluves corporelles excessives, une haleine de poney, un humour douteux à la Jean-Marie Bigardos, un goût immodéré pour la bière, le football, ou le tuning, à un physique à la Jean-Claude Dusse, ou au simple fait d'afficher un air de brute épaisse en portant un sweat-shirt à capuche sérigraphié à l'effigie d'Al Pacino dans le film "Scarface" de Brian De Palma.

De telles apparences sont, on l'aura compris, de nature à repousser les femmes, qui comme chacun sait, sont des êtres de douceur, de délicatesse et de subtilité qu'il convient de d'approcher et de séduire avec tact et intelligence.

Cette absence de perspective de coït à court, moyen ou long terme entraîne chez ces hommes - outre la frustration et le sentiment d'échec de n'être désiré par aucune femme - des surcharges hormonales pouvant entraîner des comportements nocifs pour eux-mêmes, ou nuisibles pour l'ordre public en général : alcoolisme, toxicomanie, dépressions nerveuses, beuglements nocturnes sur la voie publique, roues arrière en Yamaha YZ et excès de vitesse en Clio 16S
à proximité des écoles maternelles, agressivité verbale envers la terre entière, adhésion à des groupes de skinheads, hooliganisme, bagarres à l'arme blanche, ...etc.

Autant de sociopathies compulsives qui relèvent du syndrome dit du M.M.B. (Mâle Mal-Baisé).

C'est pourquoi le Ministre du Sexe Jean-Bernard Viagra a consulté la société Fuck-O-Tronics, filiale californienne du groupe JCDucul, connu dans le monde entier pour sa gamme d'équipements urbains (abribus, panneaux publicitaires, vélos en libre-service...) pour le développement d'un nouveau type de borne interactive : le "BaiseLib", un appareil en libre service destiné à recevoir les coups de boutoir de tous les mâles en situation d'hypertestonéronémie par défaut de relations sexuelles.

Il s'agit de croupes de femme faites d'un matériau de synthèse issu de la recherche plasturgique high-tech, à l'échelle 1/1, en position dite de "levrette", et équipées de vagins artificiels autolubrifiants.

Un circuit interne d'eau chauffée à 37 degrés complète le dispositif, accentuant l'effet réaliste du BaiseLib. L'appareil est également muni de moteurs miniatures qui permettent de simuler un va-et-vient des reins, ainsi qu'un système de contraction automatique du fourreau vaginal autour de la verge en érection, destiné à donner l'impression à l'utilisateur d'avoir un très gros sexe.

Préalablement abonné à BaiseLib par internet, l'utilisateur introduit sa carte à puce rechargeable dans la fente de la borne, puis peut s'accoupler au BaiseLib par tranches forfaitaires indivisibles de 2, 5 ou 7 minutes selon sa capacité à retarder son éjaculation.

Une fois la séquence fornicatoire terminée, le compte du client est automatiquement débité du nombre d'unités consommées. Le vagin artificiel se referme progressivement en expulsant le membre flaccide, puis est automatiquement nettoyé à l'aide d'un mélange d'eau pulsée et de détergent fongicide, prêt à recevoir en toute sécurité hygiénique les assauts du client suivant.

Le BaiseLib est un produit éco-compatible à faible empreinte environnementale, puisqu'il est alimenté exclusivement par capteur solaire. Il est actuellement en phase de beta-test dans des sites touristiques connus pour leur réputation de baisodromes à ciel ouvert : Ibiza et Le Cap d'Agde.

Le célèbre groupe de casinos Partouze se dit d'ores et déjà très intéressé et prêt à équiper ses établissements en proposant à ses clients un forfait couplé "Machine à sous + BaiseLib".

« Sexe et pognon » : je vous mets au défi de trouver deux meilleurs centres d'intérêt dans la société d'aujourd'hui !" commentait lors de la conférence de presse de lancement du BaiseLib Eric Zboubmou, le talentueux éditorialiste du Figaro-Margarine et de la très branchée chaîne de télé cryptée ANAL+, bien connu pour son franc-parler néo-masculin, qui fait hélas régulièrement l'objet d'attaques injurieuses de la part d'un certain nombre d'associations féministes archéo-rétrogrades, telles "Les Gardiennes de Chiens"

vendredi 16 avril 2010

Il faut savoir choisir entre souffrir et bosser en centre d'appels.

Nous, on travaille tous les jours chez Central Call Centers à Argenteuil (Val d'Oise) sous une bretelle de l'échangeur de l'A86, près du pont de Bezons.

Tout le monde est jeune, sympa, dynamique et motivé. On a tous un micro-casque intégré sur la tête comme Mylène Farmer en concert au Palais Omnisports de Bercy.

On s'appelle tous "Dominique Dubois, conseiller clientèle". On a tous 28 ans.

On sourit tout le temps.

On sourit même s'il n'y a pas de raison particulière de sourire; même quand un client nous pourrit la gueule pendant une heure parce que personne ne lui avait jamais dit qu'il fallait avoir un ordinateur pour pouvoir utiliser un modem ADSL, ou qu'il n'a reçu que 3 volumes de son Encyclopédie Larousse au lieu de 12, que son fauteuil relaxant lui a été livré sans repose-pied, que son ensemble de couteaux de cuisine japonais est en réalité Made in China, que la notice de son radio-réveil est rédigée en polonais, ou qu'il a reçu un tupperware rempli de rats morts à la place de sa collection de poupées en porcelaine.

On est tous payés 8,35 euros bruts de l'heure.

On est tous en CDD à temps partiel reconductible depuis 10 ans, et grâce à notre convention d'entreprise SYNTEC on se sent libres de rester ou de quitter l'entreprise quand on veut : c'est à la carte, à l'américaine, et ça c'est hyper-cool, comme ils nous l'avaient dit à la réunion d'embauche.

Le jour de la Fête des Entreprises, on reçoit chacun un tee-shirt "J'aime ma boîte" et des chèques-cadeau "Yves Rocher" ou des mugs "Caméra Café ". Puis on fait le karaoké de la bonne humeur et de la performance globale. C'est le team-building. C'est pour souder l'équipe.

En fait personne ne quitte jamais la boîte parce qu'on a tous le loyer de nos studettes avec vue sur la Porte de La Chapelle à payer, et que 750 euros par mois, ça ne se trouve pas sous les pneus du 4X4 du Directeur Général de Central Call Centers.

De temps à autre, l'un d'entre nous s'effondre en larmes en disant qu'il a "raté sa vie, que son truc à lui ça aurait plutôt été de faire du mime, du chant médiéval ou de l'écussonnage de rosiers et que y'en a marre de se faire cracher dessus à longueur de journée par des connards de clients capricieux ou de supporter les vannes foireuses de petits chefaillons de merde qui écoutent Fun Radio dans leur Clio Diesel, et qu'il en a rien, mais alors, vraiment rien à foutre de pas avoir atteint ses objectifs depuis une semaine".

Alors le chef de plateau et le vigile en blazer bleu marine l'emmènent en salle de repos pendant cinq minutes pour qu'il se calme, puis chez le DRH pour un entretien d'évaluation, puis à la compta pour son solde de tout compte.

Enfin bon, comme nous le rappelle régulièrement la direction, dans le contexte économique actuel, on est quand même pas les plus à plaindre : il y a encore dans ce pays des gens qui sont obligés de travailler à l'usine. Il y en a même qui n'ont PAS DE BOULOT DU TOUT.

mardi 13 avril 2010

Michel Sarkodou enfin de retour sur scène !

Après de longues années d'absence, Michel Sarkodou remonte sur scène pour la plus grande joie de son public.

Connu pour son sens de la formule et ses textes sardoniques qui disent tout haut ce que tout le monde pense tout bas, Michel Sarkodou a réservé à "France-Foire" l'exclusivité de l'interview de son grand retour.

"J'ai ressenti le besoin de me tenir à l'écart du monde ces derniers temps, dans ma maison de Miami, avec ma femme et mon pognon; je sais que ces années de silence de ma part sont une épreuve pour mon public, mais je crois que c'est un passage nécessaire, pour lui comme pour moi. Quoi qu'il arrive, je suis toujours dans les parages... Je n'ai qu'un coup de fil à passer pour être invité chez Michel Bunker en prime-time : nous autres, les Michel, on tient la boutique depuis 40 ans et ça, le public le sait : on est in-vi-rables."

C'est à l'occasion de cette nouvelle tournée qu'est ressorti en édition Digipack Collector un des grands tubes de Michel : "Le Lac des Connards". "C'est une chanson qui n'y va pas de main morte avec tous les connards qui encombrent les guichets des Caisses d'Allocations Familiales, L'ANPE, l'Education Nationale, le Trésor Public, la RATP, la SNCF, ou les PTT. Suivez mon regard..." ajoute Michel, avec le sourire sibyllin de ceux à qui on ne la fait pas.

"Cette chanson m'est venue comme ça d'un coup un beau jour de 1978. C'était sous Giscard, et je me souviens qu'il y avait déjà pas mal de choses qui n'allaient pas dans ce pays. La preuve : trois ans plus tard, une horde socialo-communiste hirsute prenait les commandes du vaisseau "France". Les forces vives de notre pays étaient contraintes d'émigrer en Suisse ou au Lichtenstein pour échapper au lynchage fiscal de ces enragés de marxistes-léninistes qui faisaient bloc autour de François Mitterrand..."

"Eh oui, au risque de déplaire, je l'avoue : j'ai toujours préféré Saint-Jean Cap-Ferrat à Jean Ferrat, que voulez-vous..." commente Michel avec un clin d'œil débonnaire.

"La France était en danger, et comme souvent durant plusieurs septennats, j'ai été parmi les premiers à tirer la sonnette d'alarme, avec quelques autres artistes et intellectuels de droite comme Line Peugeot, Mirabelle Mathieu, Guirlandux, Stéphane Collabo, ou Claude François-François, qui n'étaient pas encore morts à l'époque".

"Depuis leur disparition, je me sens un peu comme le dernier des Mohicans dans ce pays", poursuit Michel, un brin d'émotion dans la voix. Mais heureusement je me suis découvert un fils spirituel en la personne de Florent Pagagné, un garçon bourré de talent - et contraint à l'exil, comme moi. J'aime sa liberté de penser par et pour lui-même. J'aime son courage, car il n'a pas peur de dire ses quatre vérités à ce pays...même à 10.000 kilomètres de Châtellerault."

"La France a besoin de ses vigies, de ses guetteurs. Je répondrai toujours : "présent", conclut sobrement Michel Sarkodou.

Alors salut l'artiste, et bonne route. Continue à nous faire réfléchir sur nous-mêmes. Nous en avons plus que jamais besoin.