jeudi 23 décembre 2010

En direct du B.F.P., Bureau Féministe des Plaintes : le procès pour sexisme aggravé de Pierre de Ronsard.


En feuilletant l'anthologie de la poésie française de Georges Pompidou (oui, j'aime la poésie lorsqu'elle est compilée par un mec de droite ; on ne se refait pas.), je tombe sur ces vers de Ronsard, extraits des
« Amours de Cassandre », que je n'avais pas lus depuis fort-fort longtemps.

Nul n'ignore que la poésie est par excellence l'art du maniement de la métaphore, et là, on peut dire que ce vieux cochon de Ronsard n'y va pas avec le dos de la cuillière en argent pour circonvenir la gourgandine, sans autre projet que de lui bourrer la cantine, jugez plutôt :

« Ciel, air et vents, plains et monts découverts,
Tertres vineux et forêts verdoyantes,
Rivages torts et sources ondoyantes,
Taillis rasés et vous bocages verts,

Antres moussus à demi-front ouverts,
Prés, boutons, fleurs et herbes roussoyantes,
Vallons bossus et plages blondoyantes,
Et vous rochers, les hôtes de mes vers,

Puis qu’au partir, rongé de soin et d’ire,
A ce bel œil Adieu je n’ai su dire,
Qui près et loin me détient en émoi,

Je vous supplie, ciel, air, vents, monts et plaines,
Taillis forêts, rivages et fontaines,
Antres, prés, fleurs, dites-le-lui pour moi. »

« Monts découverts », « taillis rasés », « antres moussus à demi-front ouverts », « vallons bossus », « à ce bel œil Adieu je n’ai su dire » : autant de façons déguisées de désigner d'un verbe torve les attributs féminins, votre intimité la plus secrète, fières amazones. Et tout ça, JUSTE POUR TIRER UN COUP.

Phallocrate à mandoline !
Rimailleur priapique !
Courtisan salace !
Salade de chibre !
Cratère de vice !

Je propose que soit lancée contre ce Ronsard la punition-plancher, c'est à dire une bonne petite F.F.T, (Fatwa Féministo-Trotskiste) de derrière les fagots.

Debout, mes sœurs opprimées !
Aux armes, les Gardiennes de Chiens !
Empoignez le Saint-Glaive-Sécateur !
Ebranchez-moi tout ce qui dépasse !

Et puisque, pour parfaire le tableau, il s'agit d'un aristocrate, coupez-lui la tête pour en faire un seau d'aisance !

Bon moi, je dois filer, j'ai bûche de Noël.

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