Salut
Daniel Balavoine ! Bon OK, je sais, t’es mort et tout, et
c’est horrible ;
J’ignore
si tu recevras ce courriel là où tu es maintenant (je t’imagine :
perché sur un nuage, à poil avec un luth, des ailes dans le dos et
une plume dans le cul) mais je voulais revenir brièvement sur ce
passage de « Mon fils, ma bataille » qui doit être une
des deux, trois chansons « Golden Eighties-Chouchou-Coup de
cœur» de Chérie FM, puisque voilà maintenant TRENTE-TROIS LONGUES
ANNÉES qu’ils la diffusent TROIS PUTAINS DE FOIS PAR JOUR ;
Enfin
bon, passons.
Quand
tu lances de ta voix fluette de falsetto en surcharge pondérale :
« Oh j’vais tout casser-é-é-é
« Oh j’vais tout casser-é-é-é
Si
vous touchez-é-é-é
Au
fruit de mes entrailles »
…il
me vient à l’esprit ce commentaire :
Lorsque
que tu parles du «fruit de tes entrailles », je suppute que tu
cherches à souligner par la force de l’hyperbole la charge
émotionnelle - bien légitime - communément éprouvée par tout
père lors d’une rupture conjugale et de la possible perte de la
garde de l’enfant - ici en l’occurrence, un petit garçon qui a
bien besoin de son papa, tout autant que son papa a besoin de lui.
Mais,
comment te dire ? Cette citation à peine masquée du « Je
vous salue Marie » me gêne aux entournures ;
En
effet, si je comprends bien que le petit Jésus, comme la plupart des
enfants qui naissent chaque jour sur Terre depuis les temps
immémoriaux, soit sorti des entrailles d’une femme – fût-elle
restée, dans l'imaginaire populaire, réputée, par je-ne-sais quel tour de passe-passe
démiurgique, à la fois pucelle ET primipare…
…eh bien JE peine À ME FIGURER quel fruit peut bien sortir des entrailles d’un homme.
…eh bien JE peine À ME FIGURER quel fruit peut bien sortir des entrailles d’un homme.
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